La situation est de plus en plus critique en Afrique du Sud malgré le fait que la fin ait été prononcé en 2013 suite à un accord signé entre le gouvernement et la NUM. Le syndicat de la métallurgie Numsa est entré en piste sur le mouvement de grève dans les mines de platine, le 3 février dernier. Entre temps, les discussions se poursuivent entre les groupes miniers et le petit syndicat radical Amcu, celui qui a lancé l’appel à la grève au départ.
Les grévistes réclament une augmentation salariale et pour cause, les sites des trois premiers producteurs mondiaux de platine sont en suspension. Il s’agit des sites Anglo-Americain, Impala et Lonmin.
Le rejet de l’offre de revalorisation des salaires par AMCU
Si le syndicat Amcu était minoritaire au début, aujourd’hui, il est devenu majoritaire dans le secteur du platine. A la fin du mois de janvier, le syndicat a rejeté une offre de revalorisation des salaires sur les 3 années à venir avec une augmentation comprise entre 7.5 et 9 % la première année.
Or, cela ne correspond pas à la demande du AMCU qui sollicite tout simplement à ce que les salaires soient doublés.
Les points de vue de l’économiste Johan Olivier
Selon l’économiste à Weber Wentzel, Johan Olivier, les deux parties auront du mal à trouver un compromis : « Cela va être très difficile. Il va falloir évidemment que les producteurs de platine fassent une proposition plus concrète, plus alléchante. Par exemple, ils pourraient peut-être aller jusqu’à 9,5% d’augmentation et ajouter à cela des allocations supplémentaires. Mais ça va tout de même être très loin de ce que demande AMCU. Donc AMCU va également devoir faire un effort et être beaucoup plus réaliste. »
Il a d’ailleurs avancé que l’intervention du gouvernement serait favorable afin de rapprocher ces deux entités. A titre de conseil, il recommande au syndicat AMCU de « tempérer et réduire les attentes de ses membres. »